Nous avons analysé le plus récent budget présenté par le gouvernement de la CAQ afin d’identifier son impact sur l’enseignement supérieur au Québec. Le contexte pandémique et les dépenses supplémentaires qu’il engendre se répercutent sur les dépenses gouvernementales en enseignement supérieur.
Le portefeuille attribué à l’enseignement supérieur est bonifié de 3,9 % pour l’année à venir. De plus, 369 millions de dollars sont octroyés fin d’accroître la diplomation aux études supérieures, une somme à laquelle s’ajoutent 669 millions sur cinq ans pour la persévérance et la diplomation universitaire. De surcroît, 21 millions sont alloués pour faciliter l’accès à la formation continue.
Concernant l’aide financière aux études (AFE), le gouvernement a déjà offert un crédit de 100 $ pour les étudiants inscrits à temps plein à la session d’automne 2020 et l’hiver 2021, tout en suspendant l’intérêt sur les dettes étudiantes pour un an. Soulignons toutefois que les nombreuses personnes qui étudient à temps partiel ne reçoivent pas le crédit de 100 $, malgré leur participation à l’AFE. On a également annoncé la bonification du programme d’aide financière aux études par l’entremise d’un investissement de 265 millions sur trois ans.
De plus, le gouvernement investira 540 millions sur trois ans afin d’améliorer l’accès aux services en santé psychologique ainsi que pour développer des formations visant à prévenir les violences à caractère sexuel. Ce montant servira aussi à améliorer l’encadrement pédagogique et le soutien matériel.
Nous saluons l’augmentation du portefeuille destiné à l’enseignement supérieur et à la communauté étudiante, mais nous restons à l’affût afin de revendiquer une utilisation optimale de ces fonds. Plusieurs consultations doivent encore avoir lieu afin d’établir des plans concrets permettant d’attribuer ces fonds aux instances susceptibles d’en faire bon usage.